« Vos peintures » : c’est l’intitulé d’un message reçu aujourd’hui d’une correspondante française inconnue. Intrigué, je lis son courrier. Il m’explique qu’elle vide actuellement l’appartement de ses parents : comme tant d’autres personnes âgées, sa mère a rejoint une maison de retraite. « Nous avons donc trois de vos œuvres : deux tableaux et une aquarelle. Je souhaite vous restituer ces tableaux si vous le souhaitez. »
Il ne me faut qu’un instant pour comprendre : dans un autre billet, publié il y a un an sur les quiproquos, j’ai raconté que le premier homonyme que j’avais découvert, alors que j’étais jeune étudiant à Lyon, était un peintre alors actif dans cette ville. Cela m’avait valu quelques incidents amusants avec des personnes persuadées que nous ne faisions qu’un. Je ne l’ai jamais rencontré, et j’ignore tout de son style artistique. J’ai essayé, après avoir reçu ce message, de trouver en ligne des informations à son sujet, ou des reproductions de ses peintures, mais sans succès.
Je n’ai donc malheureusement pas pu renseigner ma correspondante, comme je le lui ai expliqué : « À moins d’accueillir les tableaux orphelins de cet homonyme inconnu, je ne vois pas comment vous aider… » Mais j’ai trouvé que c’était une belle démarche de proposer à un artiste de lui restituer ses tableaux, alors que tant d’œuvres dispersées disparaissent sans doute à jamais dans de telles circonstances.