Le second scénario qui m’est venu à l’esprit le mois dernier a été inspiré par la lecture d’un article de l’Economist, qui expliquait, après l’élection de Donald Trump, quelle est la procédure pour l’utilisation de l’arme nucléaire par les États-Unis. D’après cet article, c’est bel et bien le président qui, finalement, a le pouvoir de décision, même si ses conseillers les plus proches sont d’un autre avis.
Après avoir observé les réactions face au nouveau président, je me suis dit que cela offrait une excellente matière à un scénario. (Je le précise : si je m’attends à certaines décisions qui feront des vagues ou auront des conséquences profondes dans certaines régions du monde — par exemple autour du statut de Jérusalem comme capitale d’Israël, comme le remarque Gershom Gorenberg dans un récent article — je ne soupçonne pas le président Trump d’avoir l’intention d’envoyer des bombes nucléaires sur une saute d’humeur.)
Voici mon scénario, tel que je le vendrais à Hollywood : un président des États-Unis est convaincu qu’un pays représente pour les États-Unis une menace vitale et que le recours à l’arme nucléaire est devenu le seul moyen d’y parer. Seul un petit cercle autour de lui est informé. Si certains analystes alimentent cette conviction, les proches conseillers du président et les hauts gradés qu’il consulte sont en revanche certains qu’une telle riposte va déclencher une guerre mondiale, mettant peut-être en péril la survie de l’humanité. Que font les conseillers ? Faut-il convaincre un garde du corps de tuer le président ? Lui substituer un sosie ? Le déclarer fou et le faire interner ? Causer un crash de l’avion présidentiel ? Conflit de conscience : loyauté envers le président ou agir pour ce qu’on croit être l’intérêt de l’humanité ?
C’est le genre de frisson dont certains scénarios de films américains sont friands. Je n’ai pas encore trouvé une bonne conclusion en revanche. Je ne suis pas sûr que Hollywood achèterait un scénario qui se termine par l’extinction de l’humanité. Encore que…
Et si un producteur de Hollywood veut reprendre cette idée de scénario, je suis très ouvert aux propositions, accompagnées d’un chèque avec un nombre raisonnable de zéros…