Depuis plusieurs années, quand je passe dans un aéroport et que j’ai un peu de temps avant l’embarquement, j’essaie de repérer la chapelle ou le lieu de culte afin d’y passer un moment d’observation et de prendre des photographies, si c’est possible. Je suis en effet intrigué par la façon d’aborder la dimension religieuse dans un espace aéroportuaire, et par l’usage qui est fait de tels locaux. Salles de prière multireligieuses ou chapelles aménagées pour une confession: la situation varie d’un aéroport à l’autre. Il y a aussi les aéroports sans salle de prière. J’écrirai un jour un article pour synthétiser mes observations.
Mais le dernier numéro du magazine Hinduism Today (avril-juin 2014) me révèle une nouvelle mode que j’ignorais: dans plusieurs aéroports américains apparaissent des salles de yoga et de méditation. Cela aurait commencé au terminal 2 de l’aéroport de San Francisco, en 2012, afin d’offrir “aux voyageurs stressés une oasis où se détendre et trouver la tranquillité intérieure”. Un dépôt a été transformé en salle de yoga, pour un fût de 15.000 à 20.000 $. Quelques autres aéroports internationaux ont déjà suivi cet exemple aux États-Unis, par exemple l’aéroport de Chicago en décembre 2013 (terminal 3), et d’autres s’apprêteraient à le faire. À San Francisco, l’accueil a été si positif qu’une seconde salle de yoga devrait bientôt ouvrir ses portes au terminal 3.
Et pour ceux qui n’auraient pas le temps de s’arrêter à la salle de yoga, il reste la possibilité d’essayer, une fois à bord, quelques postures de yoga adaptées aux conditions d’un vol en avion…
Jusqu’à maintenant, lors de mes visites de chercheur-voyageur dans les couloirs des aéroports, j’étais à l’affût du logo classique d’une personne agenouillée indiquant la présence d’une chapelle: à l’avenir, il me faudra aussi être attentif à l’image du méditant stylisé signalant l’existence d’une salle de yoga.