Elle se fait appeler “Marie de la Miséricorde Divine” (Maria Divine Mercy). Née en Irlande, mère de quatre enfants, elle affirme recevoir depuis novembre 2010 des messages d’en haut pour avertir le monde: elle aurait été choisie comme “prophétesse du temps de la fin” et serait — lui aurait révélé la Vierge Marie — le Septième Ange qui annonce au monde le contenu des Sceaux dans le livre de l’Apocalypse. Le “Sceau du Dieu Vivant”, reproduit sur la couverture de ses livres et diffusé sur Internet, devrait protéger les croyants des atteintes de l’Antichrist. Mais elle attend le proche établissement, après le temps des épreuves, d’un paradis terrestre de 1000 ans.
Marie de la Miséricorde Divine affichait un grand respect pour Benoît XVI, mais déclarait que ses jours étaient comptés et qu’une secte malfaisante, infiltrée depuis des siècles dans l’Église catholique romaine (et ayant notamment introduit la communion dans la main), complotait contre lui afin de le remplacer par un faux prophète et un “dictateur de mensonges”. Ce faux prophète travaillera la main dans la main avec l’Antichrist et sera soutenu par “Babylone, qui est l’Union européenne”. Bien entendu, Marie de la Miséricorde Divine sera dénoncée par les faux prophètes.
Benoît XVI risque d’être “exilé de Rome”, annonçait un message du 20 mars 2012, car il “est haï dans de nombreux secteurs du Vatican”. Un grand schisme surviendra: “le faux pape attend de se révéler au monde. […] Les Clefs de Rome seront retournées à mon Père, Dieu le Très Haut, qui gouvernera depuis les cieux.” (The Book of Truth, vol. 2, 2012, p. 147)
Dans un tel scénario, selon lequel nous nous trouvons déjà dans l’ère de la Grande Tribulation, il n’est pas difficile d’imaginer l’impact de la renonciation de Benoît XVI et la confirmation que cet événement semble apporter aux attentes apocalyptiques. Le 17 février 2013, un message de Jésus déclare que le schisme dans l’Église catholique est maintenant imminent: “Le départ de Mon Saint Vicaire bien aimé, Benoît XVI, marque le commencement de la fin. […] L’élite maçonnique a pris le contrôle de Mon Église […]. Les Clefs de Rome sont maintenant dans Mes Mains, M’ayant été remises par Mon Père. […] Le faux prophète s’emparera maintenant du Siège de Rome et ma Parole, ainsi qu’il en alla durant Mon Temps sur terre, sera traitée comme hérésie. […] Bientôt vous ne reconnaîtrez plus Mon Église […].”
On remarque au passage comment ces messages justifient par avance la voyante face aux condamnations dont ses propos feront tôt ou tard l’objet. Plus immédiatement, ces messages nous offrent quelques échantillons de spéculations et croyances qui ne manqueront pas de fleurir dans le sillage de la renonciation de Benoît XVI.