Il y a quelques mois, quand j’ai découvert l’existence de la petite entreprise bretonne TOWT – Transport à la voile, je n’ai pas pu résister. « Le meilleur de l’Atlantique, chez vous, porté par la force du vent. » Au catalogue de TOWT, du rhum, des bières, du thé des Açores, du café moulu… J’ai commandé quelques produits — qui m’ont été livrés par la poste : difficile d’arriver jusqu’en Suisse en voilier ! Derrière l’initiative de cette jeune entreprise, l’idée n’est pas seulement de trouver une niche originale, mais de promouvoir un « avenir décarboné » et de proposer « la propulsion vélique pour le futur » : « En utilisant la force du vent pour dessiner les contours d’une logistique maritime sobre en carbone, le transport à la voile offre des perspectives de développement économique et d’innovation. »
L’avouerai-je ? Tout en partageant le souci de TOWT de privilégier ce qui peut prévenir le recours à des sources de propulsion polluantes, ce n’est pas par souci éthique de réduire mon empreinte carbone que j’ai commandé quelques-uns de leurs produits. Mais parce que — comme nombre de leurs clients sans doute — l’idée de boire une tasse contenant du thé arrivé sur le continent par voilier m’a fait rêver. Comme un retour aux temps héroïques du transport maritime de produits exotiques vers l’Europe. Bien sûr, un thé arrivé par d’autres moyens de transport aurait le même goût — mais pas la même saveur dans mon imagination.